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Carnet de voyage Terre Exotique : Cameroun 2021

 

 

Carnet de voyage Terre Exotique : Cameroun 2021

 

 

Depuis plus de 25 ans, j’ai la chance de revenir régulièrement sur les terres de mes premiers amours avec les poivriers !
Cette année, alors que la récolte démarre tout juste, mon plaisir est particulièrement vif.
Venir se ressourcer ici après tant de mois sans déplacement, c’est vraiment très appréciable.

 
 
 
 
Ici, sur la plantation de Penja, l’accueil est chaleureux, joyeux.
Authentique et revigorant !
La récolte s’annonce excellente, les lianes sont chargées généreusement. Il y aura du poivre cette année, et les planteurs sont heureux.
Je profite d’être ici pour préciser certains points techniques avec notre partenaire.
L’objectif est de toujours améliorer la qualité.
Année après année, saison après saison, accompagner et franchir une marche.
C’est tout le sens de notre partenariat, une filière « courte » qui s’inscrit dans la durée. .
 
En ce moment, la récolte de Poivre de Penja à tout juste commencé.
Les grappes sont formées, et la récolte s’annonce généreuse cette saison, ce qui est une bonne nouvelle pour les planteurs.
Les grains commencent à rougir, c’est le signal que tout le monde attend : les femmes se mettent en route dans les champs, avec le sourire !
Il y aura bientôt du poivre noir, et du poivre blanc...
À Penja, c’est le jour du marché : aller à la rencontre des « mamans épices » est toujours source de joyeux échanges. Ici règne la bonne humeur, et une simple joie de vivre communicative.
Elles sont toutes très fières de leur poivre local !
Merci pour tout ce travail.
Ce matin, je suis allé au marché de Penja.
On y trouve de tout, dans une ambiance très très vivante, toute en couleurs vives.
Ce qui m’intéresse, ce sont les épices locales que les femmes proposent sur leurs étals ...
Elles sont plusieurs « maman épices » et vendent toutes les mêmes choses : des petits tas de poivre blanc, clous de girofle, et toutes sortes d’épices typiquement camerounaises : Tchobi, Séssé (appelé aussi « 4 cotés », Djansang (jaune et rond), Nwanshu, qui veut dire « bouche ouverte » en langue bamiléké et qui est une espèce de Zanthoxylum ...

 

Je découvre aussi « Agata pepper » (même famille botanique que la cardamome), et qui s’appelle Ndong en langue Béti, ou Sok Nekan en Bamiléké... la vendeuse et ses copines me présente aussi son « frère » qui s’appelle Tchobi, qui veut dire « manger » en langue Bassa... si j’ai bien compris... Et un autre encore, qui n’est autre que le Jujube, ou graine de la paix...
Tout cela est encore nouveau pour moi, mais c’est leur quotidien, et le parfum de leur cuisine.... Extraordinaire diversité !

Au milieu de ces trésors, je tombe sur un petit poivre à queue, qui ressemble étrangement au poivre de la Likouala (Congo), dont on me dit qu’il pousse à l’état sauvage à quelques kilomètres d’ici, en brousse...
Impossible de résister : je file en voiture, puis à moto, puis à pied... pour arriver, quelques heures plus tard, en pleine forêt. Autour d’un grand arbre, je découvre cette liane qui pousse très haut, et qui fleuri dans les airs, à plus de 20 mètres de hauteur... il s’agit certainement d’un Piper guineense. Mais je demanderai aux botanistes du Muséum.
Aller au bout du chemin, puis marcher... et rencontrer ce poivre sauvage... quelle chance !
Flaubert, le planteur qui nous a guidé, me promet d’en prendre soin.... je le prends au mot, et je reviendrai.
Peut être un nouveau poivre qui viendra enrichir notre jolie collection ?

 

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